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Villa Stella, Villa datant du 20e siècle 1er quart se situant à Royat (63) dans la région Auvergne. Actuellement propriété d'une personne privée. inscrit aux Monuments Historiques (1998).Dans la partie haute de la ville thermale de Royat, à l’angle du boulevard Barrieu et de l’avenue Jean Heitz. Cette partie de la cité située en contrebas du vieux Royat fut lotie de 1880 à 1914 essentiellement par des familles de médecins, qui firent bâtirent leurs villas, entourées de petits parcs pour les plus belles. Immeubles de rapport et hôtels sont concentrés un peu plus bas. La villa Stella occupe sensiblement le centre d’une parcelle fermée sur la rue par une imposante grille de clôture. Un bâtiment de communs occupe l’angle sud-ouest de la parcelle. Au noyau carré primitif fut ajoutée en 1983 une petite aile basse résolument contemporaine, adossée contre un mur aveugle. Cette villa a été édifiée en 1911 (date gravée au-dessus de la porte) pour le compte d’une certaine madame Moutaud. Le sculpteur Mabru signa la façade. Cette commande correspondait au tout début de sa carrière. Il venait juste de s’installer à Royat, âgé de 29 ans. La villa est composée d’un rez-de-cour surélevé et d’un premier étage noble couvert d’un toit-terrasse. Elle présente un plan classique : vestibule central, escalier dans-oeuvre dans le prolongement, pièce de réception sur rue (salons de part et d’autre du vestibule) , salle-à-manger et cuisine arrière, chambres à l’étage. La façade principale justifie l’intérêt que l’on peut porter à cet édifice. Elle se compose de trois travées sur deux niveaux, d’inspiration néo-Louis XVI mâtinée d’Art Nouveau pour ce qui est du décor sculpté. La travée centrale est précédée d’un perron dont les balustrades comportent deux piles monolithe au décor floral rubanné et sinueux. La porte à deux vanteaux vitrés est surmontée à hauteur du premier étage d’une grande table oblongue sculptée en ronde bosse représentant une jeune femme déhanchée, une épaule nue, portant un jeune enfant sur le bras ; un deuxième enfant, un peu plus âgé, se tient à ses pieds, brandissant un bouquet de fleurs. Les deux bambins aux formes pouponnes évoquent les putti italiens. La jeune femme au visage souriant, entouré de feuillage formant comme une ombrelle en arrière-plan, rappelle, quant à elle, par son visage et sa silhouette, les personnages Art Nouveau (statuettes – affiches). Les travées latérales symétriques sont percées au rez-de-cour d’une large baie vitrée à garde-corps en pierre, à l’étage d’une fenêtre à balcon garni d’une ferronnerie d’appui à panse renflée, ornée de frises de postes, feuillages, et frappée du monogramme M. pour Moutaud, nom de la première propriétaire. Rubans noués, frises et chutes de fleurs encadrent ces baies dans l’esprit néo-Louis XVI. Une balustrade à fronton central amortit cette façade, signée Raoul Mabru, sculpteur. Les autres élévations ne présentent pas d’intérêt. Cette villa, construite un peu avant la première guerre mondiale, est l’un des derniers exemples de maison bourgeoise conçue encore dans l’esprit du 19e siècle, mais intégrant le vocabulaire décoratif alors à la mode. Le néo-Louis XVI de bon goût sert de fond architectural au projet. Le décor est emprunté, par le truchement du sculpteur Mabru, à l’esprit Art Nouveau, mais un Art Nouveau dompté, anecdotique, où le pittoresque devient allégorique. Grâce au talent de Raoul Mabru, la villa Stella prend cependant un intérêt exceptionnel. Son décor sculpté fusionne harmonieusement avec l’architecture, tant en façade (piles du perron, niche abritant la jeune femme et ses enfants, draperies et guirlandes diverses) qu’à l’intérieur (stucs des plafonds et dessus de portes). Cet artiste local, surtout connu pour ses commandes publiques (monuments aux morts, statues de jardins) signe là un de ses chefs-d’oeuvre[1]data.culture.gouv.fr la plate-forme de données ouvertes du ministère de la Culture.
References
↑1 | data.culture.gouv.fr la plate-forme de données ouvertes du ministère de la Culture |
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