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Ancien hôtel Astier de Montfaucon, puis ancien hospice, Hospice datant du 17e siècle 2e moitié se situant à Ménerbes (84) dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Actuellement propriété de la commune. inscrit aux Monuments Historiques (1998).Au coeur d’un bourg ancien remarquable perché sur un éperon, prolongeant verticalement la falaise sud sur laquelle s’appuyait le mur d’enceinte de la ville, présentant sa façade principale sur la place de l’horloge, l’édifice occupe dans le village de Ménerbes une place déterminante. Il s’agit d’un ancien hôtel particulier, bâti vers 1670 par la famille d’Astier de Montfaucon, qui résidait habituellement à Carpentras. En 1751 il est racheté par l’hôpital des pauvres et fait l’objet de travaux d’aménagement et de réparation, qui ne remettent pas en cause le parti général de son architecture. A partir du milieu du 19e siècle, il accueille également l’école de filles et demeure en fonction jusqu’à la dernière guerre. De plan rectangulaire triple en profondeur, le bâtiment comporte un étage de soubassement conservant dans ses salles voûtées des vestiges des constructions antérieures, un rez-de-chaussée totalement couvert de voûtes d’arêtes, un étage et un comble. Pour partie en moellons enduits pour partie en pierre de taille, la construction est soignée. L’ensemble est complété à l’ouest par une terrasse engazonnée, autrefois jardin clos dominant le paysage. Y subsistent une fontaine adossée à masque sculpté et un puits ouvrant sur une citerne, qui accueille les eaux pluviales du bâtiment récupérées dans des chêneaux de pierre. A l’intérieur le monumental escalier d’honneur à volées droites et balustres carrés, le décor architectural toscan très homogène du rez-de-chaussée, les quatre cheminées anciennes, les vestiges du décor peint de la chambre à alcôve de l’étage sont les éléments les plus intéressants. Un des caractères distinctifs du bâtiment est d’avoir été à l’origine largement ouvert sur l’extérieur. Au sud-est, côté place et cour, où le grand arc de l’entrée n’étant pas fermée, on pénétrait directement dans le porche qui commandait l’escalier. Plus encore au nord-ouest, côté jardin, où la façade s’ajourait d’une galerie de deux travées au rez-de-chaussée et d’une loggia à l’étage, ouvertes par des arcades en anse-de-panier. Le dispositif a été altéré par les remaniements mais il est encore parfaitement lisible. On trouve bien sûr en Provence d’autres exemples d’un tel parti italianisant. Citons par exemple la galerie sur cour de l’hôtel d’Arlatan en Arles. Mais il s’agit le plus souvent d’édifices urbains, pourvus de galeries ayant une fonction réelle de circulation et de distribution. A Ménerbes, on n’est pas vraiment en ville et le contexte est autre : l’hôtel d’Astier a pu jouer plutôt le rôle d’une “campagne” et ce n’est peut-être pas un hasard si ces espaces ouvrent au nord-ouest, à l’abri du soleil et de la chaleur. Etait-ce une résidence estivale ? Cette disposition originale confère un intérêt supplémentaire à un bâtiment également remarquable par la bonne conservation de ses structures, le soin apporté à sa construction, la qualité de certains de ses éléments[1]data.culture.gouv.fr la plate-forme de données ouvertes du ministère de la Culture.
References
↑1 | data.culture.gouv.fr la plate-forme de données ouvertes du ministère de la Culture |
Galerie photo
Inventaire
Localisation
Horloge (place de l'), Ménerbes (84)
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