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Le Servan se situant à (73) dans la région Rhône-Alpes.nom populaire de lesprit familier ou du génie de la maison. Cest le lutin utile, farceur ou méchant, qui chante les chalets, les étables et les vieilles demeures. farfadet, solève, en France, gobelin dans les campagnes normandes. | Derrière ce mot se cache un petit personnage auquel on croyait en Savoie Il s”agissait d’un petit lutin qui vivait dans les chalets.La croyance était plus répandue qu’on ne pourrait l’imaginer….Difficile de donner une description de ce bonhomme puisqu’il était censé rester invisible. Mais il arrivait qu’on l’aperçoive. Il était haut comme trois pommes, vêtu de rouge, de vert ou de noir. Parfois, il revêtait une forme animale. alpage_021 Les mauvais tours qu’il jouait aux hommes ne se comptait plus. Des mauvais tours qu’il ponctuait dun rire sonore dans l’obscurité, puisqu’il ne se manifestait qu’une fois la nuit tombée. L’une de ses occupations favorites était de tresser la queue et la crinière des juments. Ou d’attacher deux vaches au même licou. Pour énumérer quelques unes de ses plaisanteries d’un goût douteux, il s’amusait à transporter sur les toits ou dans les arbres les instruments agricoles de la ferme. On se levait au matin, on retrouvait la charrue perchée sur le pommier. Il posait les enfants sur les poutres de la grange, il emmêlait les cheveux des jeunes femmes et martyrisait les vieilles filles….Allez savoir pourquoi? Chacun connaissait une manière de s’en débarrasser. il fallait renverser sur le sol une poignée de blé et l’obliger à ramasser les grains. Mais le sarvan ne se bornait pas à faire des farces, il savait être serviable. Il aimait soigner les animaux de la maison, en particulier les juments. Il étrillait le cuir des vaches et leur lustrait le poil. Au matin, les bêtes étaient belles comme un sou neuf. En paiement de sa peine, il ne fallait pas oublier de poser un morceau de tomme sur la fenêtre…Ou un bol de lait. “Sinon gare.”(ndlr) Extrait tiré du livre “les mots pour dire la Savoie”