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Château du Chambon, Château datant du 15e siècle se situant à Cerzat (43) dans la région Auvergne. Actuellement propriété d'une personne privée. inscrit aux Monuments Historiques (1998).Situé dans la vallée du Haut-Allier, entouré d’un parc bien entretenu, le château du Chambon apparaît comme une importante maison forte du 15e siècle humanisée au cours des siècles et dotée au 19e siècle d’un décor de boiseries très soignées. Le château du Chambon fut édifié au 15e siècle par la famille de Blau connue dès 1160 pour ses possessions dans la région de Brioude. C’est en effet en 1409 que Guillaume de Blau, seigneur de Gibertès, Auvers et Cronce, acheta la seigneurie du Chambon et abandonna son château de La Roche-Blau au profit de ce lieu du Chambon, au climat moins rude. La famille s’éteignant au 17e siècle avec Françoise de Gibertès, le château fut vendu à un bourgeois de Langeac, Jean Véal. Sa descendance le possédait encore à la Révolution. Jean Balthazar Véal de Blau, brillant officier de l’armée de Condé se montra hostile au nouveau régime, et dut émigrer. Ses biens furent placés sous séquestre mais il rentra en France sous la Restauration et devint maire de Langeac. Décédé sans postérité, il céda ses biens à Messieurs de Lastic et de Chazelles. Le château changea ensuite plusieurs fois de propriétaires. Il semble que, peut-être à la suite d’un effondrement, au cours de la première moitié du 19e siècle, une terrasse ait été construite en moellons en guise de contrefort sur l’angle sud-ouest et devant la façade sud. Il semble également qu’à la fin du 19e siècle, d’autres travaux aient été entrepris : sur la façade nord, une ouverture fut percée au niveau du premier étage afin d’aménager un passage direct sur le parc ; cette ouverture, réalisée en style néo-gothique, s’ouvrait dans le vide et était reliée au jardin par un pont-levis ; différents aménagements intérieurs furent effectués, notamment l’installation de vastes cheminées, dans le salon et la salle-à-manger ; l’une d’elles fut installée devant une des baies gothiques de la façade est ; sans doute à la même époque ou plus récemment, fut ajouté sur la façade sud, devant la terrasse du premier étage, un petit bâtiment servant de garage. A partir de 1930, date à laquelle il fut vendu à monsieur Ripert d’Alauzier, il ne fut plus entretenu. Les propriétaires suivants, entreprirent d’importants travaux sans pouvoir les achever. A partir de 1946, les propriétaires actuels s’efforcèrent d’agrandir le parc, de l’aménager et de réaliser dans le château les travaux nécessaires. Le château se situe à la limite du hameau du Chambon, à deux km au sud de Cerzat. Un assez grand parc aménagé, traversé par une allée d’accès et ceint d’un grand mur entoure le château. Le plan du château est très simple : rectangulaire avec une grosse tour d’angle au nord-ouest et une tourelle d’escalier demi hors-oeuvre au centre de la façade sud. Les façades du château sont d’un aspect sobre et assez rustique. Seule la façade principale sud est en pierre appareillée ; les autres sont petites, en moellons, et ont perdu l’enduit qui les revêtait. La toiture est soutenue, sur tout son pourtour, y compris celui des tours, par une rangée régulière de corbeaux à trois ressauts. La façade sud, est la façade principale, sur cour. Elle a été (re) percée de grandes ouvertures régulières sur trois niveaux. Au centre, la grosse tour d’escalier, à base talutée, a conservé ses baies d’origine avec encadrement mouluré ainsi que sa porte d’entrée qui s’inscrit dans un encadrement en arc brisé dont le tympan monolithe était orné d’armoiries – bûchées depuis. La façade ouest est surtout marquée par la présence sur son angle de la grosse tour ronde qui, du côté ouest, n’est percée que de quelques meurtrières. La façade nord possède des ouvertures moins nombreuses et plus disparates ; seule s’en distingue la porte d’entrée à encadrement mouluré en accolade. Sur cette façade l’entrée se fait au niveau du premier étage par l’intermédiaire d’une passerelle en bois autrefois pont-levis qui relie le jardin à cette porte d’entrée. La façade est a conservé quelques ba ies anciennes dont une à traverse. Les intérieurs conservent outre un escalier à vis en pierre, de belles portes en bois du 16e siècle, dans des encadrements moulurés, aux angles adoucis. Ces portes présentent des panneaux rectangulaires ornés de sortes de rosaces sculptées ; celle du premier et du troisième niveau est la plus ornée, la partie médiane comportant également un décor de feuillage ovoïde. Au rez-de-chaussée, la salle-à-manger, redécorée au 19e siècle, possède un plafond à la française et une cheminée monumentale en bois aux piédroits cannelés et au linteau à moulures droites superposées ; au-dessus le coffrage de la hotte est également orné de fortes moulures géométriques. Au premier étage, le salon conserve une cheminée, de dimensions beaucoup plus modestes, également en bois mais de style 17e siècle, avec des piédroits ornés de consoles portant une tête de lion en guise de chapiteau et avec un linteau très richement sculpté de sphinx ailés, de feuillages et, au centre, d’une tête casquée. Au-dessus un trumeau en bois intégrant un miroir et une peinture de paysage. Le bureau, comporte, comme au rez-de-chaussée, une cheminée de type monumental, en bois. La hotte est ornée d’une peinture de nature morte (bouquet dans un vase)[1]data.culture.gouv.fr la plate-forme de données ouvertes du ministère de la Culture.
References
↑1 | data.culture.gouv.fr la plate-forme de données ouvertes du ministère de la Culture |
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