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Château de Méréglise, Château datant du 18e siècle se situant à Méréglise (28) dans la région Centre. Actuellement propriété privée. inscrit aux Monuments Historiques (2001).Le bourg de Méréglise est situé à 29 kilomètres au sud-ouest de Chartres, à proximité d’Illiers-Combray. Il apparaît d’ailleurs dans l’oeuvre de Proust sous l’appellation adoucie de Méséglise, située, lors des promenades du narrateur, du côté de chez Swann. L’écrivain n’a, par ailleurs, jamais décrit le château de Méréglise. Celui-ci a été construit aux alentours de 1730 pour la famille de Ligneris : une brique de parement porte cette même date gravée de 1730, à l’angle d’une baie du rez-de-chaussée. La propriété a été vendue par les descendants de cette famille vers 1907, après quelques cessions suivies de rachats dans le dernier quart du 19e siècle. Il aurait été édifié à la place d’un château brûlé dont on ne trouve plus trace aujourd’hui. L’archaïsme de la construction des deux châtelets qui l’accompagnent, pour protéger l’accès de la plate-forme, inciterait à les rendre plutôt contemporains du château antérieur. Mais le châtelet est n’apparaît pas sur le premier plan napoléonien de 1804 conservé à la mairie de Méréglise. Il est possible qu’il ait été édifié entre 1804 et 1822, date où il apparaît sur le plan napoléonien conservé au cadastre de Chartres. Il semble donc que le châtelet est ait été édifié postérieurement au nouveau château sur le modèle du châtelet ouest préexistant. Le cadastre napoléonien de 1822 décrit un ensemble architectural organisé selon un axe est-ouest : perspective coupée par le chemin de Méréglise, menant à un portail en briques percé d’une porte charretière et d’une porte piétonne, basse-cour (n°73 du cad. napoléonien) menant à une plate-forme maçonnée (n°76) entourée de douves. L’accès à cette plate-forme s’effectuait par un châtelet défendu par un pont-levis à fléaux. Un deuxième châtelet est symétriquement disposé à l’autre extrémité de la plate-forme, dans le même axe. Le château est situé en dehors de l’axe, sur le long côté nord de la plate-forme maçonnée. Dans le même alignement, mais séparés, un bâtiment s’allonge vers l’ouest, à usage d’écurie, et un bâtiment plus petit, aujourd’hui disparu, est situé dans l’angle nord-est. Un réseau hydraulique est en place, alimenté par les eaux de la Thironne. La prise d’eau s’effectue en amont et permet d’isoler trois terrasses contiguës de forme rectangulaire. Les deux plus larges (n°75 et 80) , au nord et au sud, avaient un usage de jardins d’agrément. Elles encadraient la plate-forme maçonnée du château (n°76). Les eaux des douves passaient ensuite par un système de vannage dans un étang (n°88) qui alimentait la roue d’un moulin placé en contrebas (n°84). Les vestiges de ce moulin, désaffecté vers 1850, ont été utilisés comme fabrique pour orner le parc, puis ont disparu au début du 20e siècle, faute d’entretien. Le bief de dérivation repart ensuite en aval pour rejoindre les eaux de la Thironne. Quelques cartes postales anciennes montrent le château, particulièrement la façade sud, et indiquent l’existence, à l’époque, d’une grille fermant l’accès à la passerelle qui mène au jardin situé sur la plate-forme sud. La terrasse du château est alors entièrement fermée par ce qui semble être un grillage maintenu par des potelets métalliques au-dessus du mur bahut. Le cadastre actuel offre peu de différence avec son prédécesseur. L’organisation est toujours réglée par la présence des douves. Les parties maçonnées ont mieux résisté que les simples terrassements : la terrasse nord, transformée en parc boisé, n’est plus encadrée que de simples fossés, souvent à sec. La propriété a été lotie et vendue à deux propriétaires différents, en ce qui concerne l’ensemble bâti : la basse-cour et le château sont séparés par une haute clôture boisée et l’accès au château a du être modifiée. Un passage a été aménagé plus à l’est, avant 1932, perpendiculairement à la route devenue rue de la Pierre-Levée, au n°2. Ce passage longe l’ancienne terrasse nord. Cela a modifié la perception de l’axe de perspective, qui est de venu un axe nord-sud. Le propriétaire l’a amplifié en créant une allée centrale nord-sud qui traverse la plate-forme sud et qui -lorsqu’on s’y trouve- conduit l’oeil très logiquement vers la travée centrale du château, lequel est encadré par les deux châtelets disposés symétriquement de part et d’autre de l’édifice. Les bâtiments sont encore en place, à l’exception de la petite construction située à l’angle nord-est de la terrasse du château. Les bâtiments de l’ancienne basse-cour ont été plus profondément dénaturés par leur transformation en habitation (maison reconstruite en 1883) et la destruction de certains bâtiments, dont le pigeonnier. Les deux châtelets sont des corps de bâtiment rectangulaires, simples en profondeur, dont les façades sont entièrement parementées de briques, sous une toiture d’ardoise. Leur plan est constitué, sur deux niveaux surmontés de combles, de trois travées définies par les murs de refend du porche central. Ce porche s’ouvre sous un arc segmentaire. Les façades extérieures sont ornées d’un rainurage pour l’encastrement des flèches d’un pont-levis. Le tablier actuel est fixe. Des baies relativement étroites éclairent les niveaux des deux châtelets, une pour chaque travée, à l’exception des façades nord qui sont aveugles. Certaines ont été agrandies, en particulier celle de la travée centrale, surmontée d’une lucarne percée d’un oculus. Quoique probablement construits à des époques différentes, ces châtelets sont visuellement très semblables. La restauration projetée permettra sans doute une meilleure connaissance de leurs éventuelles particularités. Les niveaux intérieurs ont été très modifiés. Le châtelet est est l’exact pendant visuel du précédent. La toiture a reçu dans le cou[1]data.culture.gouv.fr la plate-forme de données ouvertes du ministère de la Culture.
References
↑1 | data.culture.gouv.fr la plate-forme de données ouvertes du ministère de la Culture |
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