2 Saint-Just

homme politique français
Louis Antoine Léon de Saint-Just, parfois surnommé l'Archange de la Terreur, né le 25 août 1767 à Decize (Nivernais, aujourd'hui Nièvre) et mort guillotiné le 10 thermidor an II (28 juillet 1794) à Paris, place de la Révolution (actuelle place de la Concorde), est un homme politique français de la Révolution française. Plus jeune élu à la Convention nationale, Saint-Just est membre du groupe des Montagnards. Soutien indéfectible de Robespierre, il est emporté dans sa chute, le 9 thermidor. D'une éloquence remarquée, il se distingue par l'intransigeance et l'inflexibilité de ses principes prônant l'égalité et la vertu, ainsi que par l'efficacité de ses missions au cours desquelles il redresse la situation de l'armée du Rhin et participe à la victoire des armées républicaines à Fleurus. Combattant politiquement les Girondins, les Hébertistes puis les Indulgents, il fait voter la confiscation des biens des ennemis de la République au profit des patriotes pauvres. Il est l'orateur désigné des robespierristes dans leurs conflits avec les autres partis politiques à la Convention nationale, c'est lui qui lance les accusations et les réquisitoires à la Convention contre Danton ou Hébert. Pour éviter les massacres dont sont responsables les sans-culottes dans les départements, notamment en Vendée, ou pour centraliser la répression, ce point fait débat, il fait supprimer les Tribunaux révolutionnaires départementaux et rassemble toutes les procédures au Tribunal révolutionnaire de Paris. C'est aussi un théoricien politique, ainsi, il est notamment l'inspirateur de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793, de la Constitution de l'an I ou l'auteur d'un ouvrage parlant des principes de la Révolution française. Lors du 9 thermidor, il défend Robespierre contre les accusations de Barère et Tallien. Mis en état d'arrestation avec lui, il garde le silence jusqu'à sa mort, le lendemain, où il est guillotiné sur la place de la Révolution avec les 104 robespierristes exécutés, à l'âge de 26 ans. Son corps et sa tête sont ensuite jetés dans une fosse commune. La légende noire touchant à ce personnage, et aux robespierristes de manière générale, s'est maintenue dans la recherche historique jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle, avant d'être progressivement réévaluée à partir de cette période par les historiens plus récents. Il est jusqu'à l'époque perçu comme cruel, sanguinaire et ayant une sexualité débridée et violente.